Compte-rendu de la rencontre du 27 octobre entre Jean-Marc Varnier et les supporters

Alain Lecat, à l'origine de cette rencontre entre Jean-Marc Varnier et les supporters, a commencé par remercier l'entraîneur du Racing, qui a répondu à son appel malgré quelques ennuis de santé. Jean-Marc Varnier a tout d'abord tenu à rassurer les supporters sur son état de santé et a expliqué que son retour était programmé la semaine suivante. Il remercie d'ailleurs Robert Bontems pour l'excellent interim assuré cette semaine. La qualité des questions (dont certaines avaient été envoyées via internet) a conduit à un débat très intéressant. Monsieur Varnier a apprécié l'ambiance de la soirée et s'est spontanément offert à renouveler l'expérience plus tard dans la saison. Voici les principaux thèmes abordés par l'entraîneur du Racing :

Le passé du club " Le Racing est un club qui a un passé très riche, que l'on doit respecter. La Drève de Maire porte le souvenir d'une coupe de Belgique, de matchs de division 1 et d'un nombreux public. Il faut rendre hommage aux anciens pour ce qu'ils ont construit. C'est pourquoi je suis fier d'être l'entraîneur du Racing de Tournai. " Renouvellement de l'équipe " Idéalement, il ne faudrait pas changer plus d'un joueur par ligne chaque année. Le problème c'est que nous ne sommes pas maîtres : la plupart des joueurs sont libres à la fin de la saison et nous ne pouvons pas financièrement garder les meilleurs. Pour jouer sur le long terme, il faut se donner les moyens : il faut trois ans pour construire une bonne équipe. " Formation des jeunes " Pour retrouver son identité, le Racing doit se baser sur l'apport de jeunes formés au club. Mais cela nécessite une véritable politique de formation des jeunes. Malheureusement en Belgique, tout doit être financé par le club tandis qu'en France, la fédération, la municipalité et des groupements de sponsors viennent en aide aux clubs formateurs. Je regrette que la ville de Tournai (une des plus belles villes de Belgique) ignore un club où il y a 500 licenciés et beaucoup de sympathisants.

Jean-Marc Varnier a rendu hommage aux anciens et en particulier à Michel Liénard, vainqueur de la Coupe de Belgique et qui a défendu 19 ans les filets du Racing.

Au niveau de la région de Tournai, le Racing, en tant que club phare, devrait être maître et posséder les meilleurs jeunes dans chaque catégorie. Ne croyez pas que je fasse obstacle pour lancer des jeunes de la région en équipe première : je suis le plus belge de tous les français ! Je m'investis dans le club en allant voir les jeunes quand j'en ai l'occasion. Je ne me considère pas comme uniquement l'entraîneur des premières : je veux avoir un regard sur tout le club. Si j'habitais Tournai, je pourrais encore m'investir davantage, mais l'obstacle de la route est important : je parcours 1000 kilomètres par semaine. "

" Je suis un clubiste : en tant que joueur, j'ai passé dix ans dans le même club (Chaumont) et en tant qu'entraîneur 25 ans à Maubeuge. Je suis très attaché au Racing et je veux œuvrer pour réaliser quelque chose dans ce club. Si j'aime le Racing de Tournai, c'est parce que j'ai toute de suite compris que c'est un club qui a souffert et que les gens qui le soutiennent sont des fidèles. Je suis persuadé que beaucoup de bonheur l'attend dans l'avenir. A Maubeuge, quand je suis parti après 25 ans et sept montées, on s'est quitté sans marquer le coup ; à Tournai, alors que je ne suis là que depuis un an et que l'on a failli descendre la saison dernière, j'ai été fêté et félicité du travail accompli, ce qui m'a fait énormément plaisir. "

" Jean-Claude Stocman est une personne que j'apprécie énormément et dont je me souviendrai toute ma vie : il est disponible, a envie de faire réussir son club et l'aide beaucoup financièrement. Et surtout, il est très humain : vous ne le verrez jamais critiquer quelqu'un. L'an dernier, il m'a toujours soutenu, même quand nous étions distancés à huit points du barragiste : sans sa persévérance, nous serions descendus. "

" En France, des joueurs qui n'ont pas trouvé de club en nationale préfèrent venir en D 3 belge, d'un meilleur niveau que la CFA 1 et la CFA 2. En plus, il y a davantage d'ambiance dans les stades belges. Il n'y a pas de mercenaire au Racing de Tournai : personne ne vient que pour l'argent. "

" Je voue une admiration sans limite aux bénévoles qui font vivre le club : ils sont seuls car le Racing ne reçoit aucune aide extérieure. Chacun d'entre nous devrait essayer d'amener ne fût-ce qu'une personne au club ; cela ferait progresser énormément. Le travail des bénévoles influe vraiment sur les résultats sportifs. Par exemple, les tenancières de la buvette préparent un repas pour les joueurs avant la match : cela permet au groupe d'être concentré plus tôt sur le match et de manger un repas adapté à l'heure optimale. "

" J'aimerais terminer ma carrière d'entraîneur avec la montée du Racing en D 2 : cela constituerait sans aucun doute un des meilleurs souvenirs de ma carrière. Je voudrais laisser une trace à Tournai pour montrer qu'un entraîneur français peut réussir en Belgique : si je peux y apporter mon expérience française, j'apprends également beaucoup au contact du football belge. "